
Nous, les mères, nous sommes enclines à culpabiliser. Si, si !
On culpabilise de ne pas passer assez de temps avec nos enfants, de ne pas réussir à nous investir à fond dans notre travail, de ne pas être des fées du logis ou, au contraire, d’être trop maniaque du ménage, de trop gâter nos enfants ou de ne pas leur en offrir assez…
Bref, nous avons la culpabilité facile…
Et un point qui touche direct notre fibre maternelle, c’est la nourriture. On dit d’ailleurs mère nourricière. On voit bien là que c’est une question plutôt maternelle, non ?
On les met au monde, on les allaite (au sein ou au biberon), on essaye de leur offrir le meilleur et le plus équilibré niveau repas…
Jusqu’à présent, quand mes copines se plaignaient de leurs enfants qui ne mangent rien et me faisaient part de leur inquiétude face à ce comportement, je compatissais, mais dans un coin de ma tête, je me disais « oh, c’est bon, ce n’est rien, un enfant ne se laisse pas mourir de faim, il faut arrêter de trop angoisser ».
Je suis une copine en or, je ferme ma bouche et je compatis.
Ben oui, comment aurais-je pu vraiment comprendre cette inquiétude maternelle quand j’avais trois enfants qui adorent manger et qui mangent de tout ?
Non, mais vraiment. Mes enfants, c’est trop bon : tu mets dans leurs assiettes, ils mangent et en redemandent.
À tel point qu’on me disait qu’ils valaient mieux les avoir en photo qu’à table ^^
Et Tisinge était vraiment the enfant parfait par rapport à la nourriture. Il aime tout, goûte sans souci, mange tout, bref un vrai bonheur !
Jusqu’à il y a un peu plus d’un mois. Petit à petit, il a commencé à dire qu’il n’aimait pas ceci, puis cela… À ne plus manger que des pâtes. Puis à me dire qu’il n’aimait pas les pâtes…
Depuis 3 semaines, il ne mange quasi plus rien. Sauf, éventuellement les desserts. Et le goûter. Le reste, non.
Dans un premier temps, je haussais les épaules genre « C’est qu’une période, ça va lui passer… »
Mais cela ne passe pas.
J’ai cru que c’était une période d’opposition, sachant que depuis plusieurs semaines, il va faire tout le contraire de ce qu’on lui demande.
Pas qu’un peu, en plus. Et vraiment par pur esprit de contradiction.
Genre, tu lui dis « Tisinge, je vais te donner du chocolat » il te répond direct « Non j’aime pas ». Puis réfléchis une nanoseconde et finit par un ” bon, je veux bien goûter…”
Tu vois un peu le style…
Épuisant…….
Surtout quand cela dure.
Surtout quand j’ai pour principe comme Hysterikmum que « si, tu n’as pas faim pour le repas, tu n’as pas faim pour le dessert »
Du coup, plutôt que de faire un effort pour ne serait-ce que pour manger une cuillère de pâtes, Tisinge préfére aller se coucher.
Depuis quelque temps, donc, le soir arrivant, Tisinge nous demande donc « un biberon de lait et au lit » (il prend un biberon de lait le soir, juste avant de s’endormir)
On a accepté une, puis deux, puis trois fois.
Mais je commence à sentir la moutarde me monter au nez. Et je pense fortement à supprimer le biberon du soir. (Ce que je ne ferai jamais, en fait, tant je me sentirais mal qu’il aille au lit le ventre vide… Je le sais, je l’ai fait une fois – Plus jamais !)
Je ne sais plus trop quoi faire.
Je ne m’inquiète pas tellement pour sa santé. Il ne maigrit pas, continue à être trop énergique et chiant, et le goûter et les bibs du matin et du soir passent super bien.
Sauf que depuis 1 semaine, j’ai le retour qu’à la cantine aussi, monsieur commence à faire le difficile.
Je ne vois pas tellement de solutions, en fait.
Même si je lui demande ce qu’il veut manger et que je le cuisine, il va être ravi d’aller à table mais une fois l’assiette devant lui, il va me dire « J’aime pas » ou « Je suis fatiguée ».
Je devrais peut-être tenter les assiettes Food Art que j’ai découvert dans l’article d’Hysterikfamily.
Je suis un peu perdue en fait.
Mais bon, en même temps, il y en a plus pour moi….
Arf, je te souhaite de tout cœur que cela s’arrange. ici cela va de mieux en mieux (normal, c’est les vacances, il reprend le rythme ) parce que c’est clairement la cantine qui la transformé en enfant “difficile” alimentairement.
Hihi tu as le cœur plus tendre que moi, il est déjà allé au lit sans manger ici mais je comprend ton ressenti, ça fait mal au coeur …
ps: mercipour les clins d’oeil, jene m’y attendais pas <3 <3
C’est avec plaisir 😉
Emma a eu une période il n’y a pas si longtemps ou elle ne mangeait plus, plus rien. Ma maman avait beau me dire que ce n’était pas grave, qu’elle ne se laisserait pas mourir de faim, j’angoissais quand même. C’est difficile de voir son enfant bouder la nourriture. En plus de ça, la nounou me disait qu’elle mangeait bien chez elle, le truc qui te fait culpabiliser encore plus! “quoi c’est pas bon à la maison?!”. Ca a duré une semaine, et puis c’est passé comme c’est passé. Comme elle est dans sa période terrible two/opposition/je dis non juste pour vous embêter, on s’est dit que c’était ça et qu’elle remangerait quand elle verrait que cela nous était égale…
Biz
Aurélie