
Hier, émue par le statut de Maman WhatElse qui nous apprenait via un dessin de son loulou qu’elle était enceinte, j’ai voulu partager la nouvelle avec les félicitations de rigueur.
Sauf que mon message la félicitant a été purement ignoré par facebook qui s’est contenté de partager le dessin. Laissant croire à mes contacts que c’était moi, l’heureuse future maman.
Je les ai vite détrompées, bien sûr.
Mais cela m’a trotté dans la tête depuis. Parce que, d’un côté, j’aurais bien voulu être l’heureuse future maman, en fait.
Mes enfants sont encore petits, et rapprochés. Le plus grand aura 7 ans dans quelques jours, le plus petit 4 ans en juillet.
Quand je suis tombée enceinte de Tisinge, je disais « C’est bon, j’ai mes 3 enfants, finis maintenant, je passe à autre chose »
Après 5 ans de congé parental, j’ai repris un boulot que j’adore, même si j’ai dû rompre mon contrat en décembre, après un an dans mon labo.
Du coup, je tente d’autres projets. Le 22 mars, je serais en plein concours écrit pour entrer en école d’aides-soignantes.
Mais depuis que Tisinge a eu un an, l’idée d’un petit dernier fait son chemin, insidieusement.
Devant les gens, je feinte : « Non merci, c’est bon, j’ai déjà 3 gnomes bien casse bonbon, cela suffit ». Cela rassure Père Charmant qui lui voit d’un mauvais œil financier et matériel un éventuel nouvel enfant.
Il faudrait changer de voiture. Peut-être déménager. Repartir dans des couches, des nuits blanches, des biberons…
Il faudrait aussi trouver du temps et de la patience pour ce nouveau bébé, alors que j’en manque déjà pour les trois premiers qui me bouffent littéralement, surtout Schtroumpfette avec son retard de langage et Tisinge et ces soucis de comportement.
J’ai voulu faire un tableau des bons et mauvais côtés, afin d’être dégouttée à cette idée.
Et pourtant, même si les inconvénients sont largement plus nombreux que les avantages, même si je ne vois presque que les mauvais côtés d’une nouvelle maternité, je ne peux m’empêcher d’en avoir envie. Désespérément envie !
Au point d’avoir eu les larmes aux yeux quand, il y a quelques jours, j’ai dû reprendre la pilule dans le cadre de mon traitement contre l’endométriose.
Je dois reprendre la pilule pendant 3 mois pour mettre mes ovaires et le reste au repos, histoire de voir si cela calmait les douleurs qui me torturent régulièrement.
Au point d’avoir une petite pointe au cœur quand, chaque mois, je remets à jour sur mon téléphone l’application qui surveille mon ovulation et qui me dit quand j’accoucherai si j’étais enceinte…
Je ne saurais même pas expliquer pourquoi je ressens ce besoin viscéral d’avoir un autre enfant.
Je n’ai pas particulièrement aimé mes grossesses, bien trop malade. J’ai adoré juste mes accouchements.
Je ne suis pas particulièrement maternante. Je n’ai que peu allaiter, je n’ai pas cododoter pendant des mois, seulement quelques semaines. Je les ai portés en écharpes, mais j’appréciais beaucoup la poussette.
J’aimais beaucoup la période bébé où tu les couvres de bisous, mais je détestais devoir me lever la nuit, devoir changer les couches, me balader partout avec un sac de dix kilos pour avoir toutes leurs affaires.
Maintenant que mes enfants sont grands, j’apprécie cette liberté de pouvoir partir avec trois fois rien, de n’avoir plus à me lever la nuit, de n’avoir plus à changer de couche, de pouvoir les laisser seuls quelques minutes sans problème, de pouvoir leur demander quel est le problème et qu’ils me répondent au lieu de chouiner ou pleurer sans discontinuer.
Dernièrement, les enfants s’y sont mis : « Maman ? C’est quand qu’on aura un autre bébé ? »
Depuis la naissance de ma nièce, en fait. Ils adorent les bébés.
Et j’ai beau leur expliquer que si j’avais un bébé, ils devraient supporter des pleurs réguliers et des nuits hachées, qu’il viendrait leur piquer leurs jouets, de mettre en avant tous les mauvais côtés, mes enfants sont aussi cons fous que moi : ils veulent un autre bébé !
Et puis, je ne peux m’empêcher de me demander « le petit dernier, vraiment ? »
Parce que si je me lance. Si je fais ce petit dernier. Vais je être vraiment satisfaite et entière enfin ? Ne vais-je pas, dans deux ans, vouloir encore un autre petit dernier ? Puis un autre ?
Vais-je un jour enfin ressentir l’impression que ma famille est complète ?
Car pour le moment, ce n’est pas le cas. À tel point que je n’ai toujours pas pu me débarrasser de ma poussette, mon écharpe, mon berceau. Au cas où….
Je n’ai qu’un Dictateur qui me prend beaucoup de temps mais je ne peux que comprendre ton ressentis.
Avant que l’Impératrice soit bien au chaud dans mon ventre j’avais ce besoin de porter de nouveau, d’avoir de nouveau un petit être à aimer…
Nous ne pouvions pas car étions hébergés mais j’avais l’impression que de ne pouvoir avoir ce deuxième enfant m’imputait de quelque chose de très important …. <3<3<3
J’ai cette impression d’être imputer de quelque chose maintenant, alors que j’ai déjà 3 enfants.
Dans tous les cas, j’aimerais attendre encore au moins un an, histoire que les grands soient vraiment grands et que je puisse donc materner à loisir, ce que j’ai regretté de ne pouvoir faire avec mes deux derniers 😉
Méfie toi…j’en suis à 5! Surtout prends ton temps pour décider, mais sinon, les familles nombreuses, c’est génial!
Oh ça, je n’en doute pas. De toute façon, je ne peux que prendre mon temps. L’homme n’est pour le moment pas du tout dans la même optique que moi 😉
J’adorerais être de nouveau enceinte mais 3 enfants à élever ensuite, c’est sportif! Alors on reste à 2 et pour être sûrs de ne pas être tenté, on se débarrasse de tout: lit à barreaux, parc, jouets, vêtements… On n’a rien gardé.
J’avoue, 3, cela m’a semblé plus simple que le passage à deux, en fait 😉
coucou, j’ai adoré… vraiment…. alors… un petit denrnier ou pas… plein de bons points et..aussi de mauvais…. pas facile… 🙂 bon courage
^Merci 😉
Rhooo comme je te comprends !
Ici, Mouflette a eu 16 mois, et moi aussi j’en voudrais encore un !
Mais j’ai déjà du faire le forcing auprès de mon homme, et bébé numéro 3 a été une épreuve difficile car nous avons perdu notre bébé à 8 mois de grossesse avant que Mouflette ne vienne refermer un peu cette blessure.
Même si chaque jour, je me dis que c’est la dernière, on en voulait trois, je n’arrive pas à me dire qu’il n’y en aura plus ! C’est pas évident de raisonner notre envie viscérale 🙁
Bises
Non, c’est clair ^^
Bjr je suis dans le même cas a par la poussette et le cosy chez tout gardé! Les petits body pyjama et tt et tt tt est la! Le dernier n a que 17 mois en mm temps faut pas me pousser pour faire du triage!!!!!
Je suis sûr qu il y aura cinquième je n en ai pas forcément envie pour le moment mais je le sens num4 n est pas le dernier!
C’est ce qui me fait peur. Cette envie d’un autre bébé va-t-elle finir par disparaitre ? Ou vais-je, à chaque bébé, ne pas sentir la famille complète
j’ai rédigé un billet dessus il y a quelques semaines. Moi non plus je n’arrive pas à me sentir au complet alors que dès le départ avec le papa on était d’accord sur le fait de n’en avoir que deux. Le dernier va avoir un an et je n’arrive pas à me dire qu’il n’y en aura plus. Mon homme n’arrête pas de me dire qu’il faudrait mettre en vente ce dont le petit ne se sert plus mais j’y arrive pas, je recule l’échéance.
Mon homme aussi me pousse à vendre ou donner les affaires de bébé mais je ne m’y résous pas 😉
C’est la marraine de mon second qui m’a envoyé le lien de cet article car elle m’a reconnu dans tes propos! Et effectivement c’est troublant! Mon p’tit troiz va avoir 4 ans en juillet aussi et ça fait un moment que cette envie d’un p’tit dernier me bouffe… Papa n’est pas pour pour tout le côté matériel et financier de la chose, et je sais qu’effectivement ça bouleverserait complètement nos vies mais je n’arrive pas à me raisonner… A tel point qu’à chaque annonce de grossesse et de naissance, même si je suis ravie pour les personnes concernées, je verse dans le meme temps quelques larmes dans mon coin…
Voilà, c’est un peu ça, ne pas réussir à se raisonner et ressentir cette envie presque maladive à chaque annonce. Courage !
Très bel article !!!
C’est vrai que ce n’est pas simple ….
En tout cas, pour moi, c’est décidé et Tit Mari et moi sommes d’accord, on s’arrête à deux !
J’avais d’ailleurs écrit un billet sur le sujet
http://confidencesdemaman.fr/a/2014/01/pourquoi-je-marrete-deux/
Gros bisous