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Le chouchou #JeudiEducation

Cela faisait un moment que je pensais à ce billet, et comme c’est un thème parfait pour les #JeudiEducation, j’ai finalement proposé aux autres participants de bloguer sur le sujet.

Généralement, on va toujours dire que non, nous n’avons pas de chouchou. Qu’on aime tous nos enfants pareils…

En fait, c’est faux. Pour moi, il est impossible d’aimer tous nos enfants pareillement. Parce que chaque enfant à ses spécificités, son caractère, son passé, son avenir…
Et que nous, parents, avons notre propre histoire qui influe sur les sentiments que nous pouvons avoir envers eux.

Je sais depuis longtemps que je n’aime pas du tout mes enfants pareil. Que j’ai un chouchou. Et même que je pourrais faire un classement entre eux.

Parfois, ça me culpabilise. Car je me rends bien compte des différences de sentiments et de gestes que j’ai pour eux.
Ma fille, par exemple, je suis moins tendre avec elle. Je suis plus en retrait par rapport à elle.
J’avais déjà expliqué dans un billet précédent que son suivi et surtout, la bataille pour faire admettre qu’elle avait un souci avait engendré chez moi un « dégoût » d’elle, ou plutôt, de ce qui tournait autour d’elle.
Même si j’en ai pris conscience et que j’ai tout fait pour arrêter ça, j’ai toujours moins envie de la câliner, de passer du temps avec elle qu’avec mes deux garçons. Je suis bien moins proche d’elle que des garçons.
Personne ne remarque rien, et elle n’a pas l’air de s’en rendre compte mais moi, si. Et ça me perturbe souvent.

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J’ai donc un chouchou. Mon grand, Gremlins. Je pourrais dire que c’est parce qu’il est le premier, que j’avais fait tant de fausses couches avant, que j’ai cru le perdre pendant ma grossesse.

Mais je ne pense pas. Ou pas totalement. Pourtant, pendant quelques années, ça a été difficile entre nous deux. Jusqu’à ses 3 ans environs.
Depuis, c’est un bonheur de l’avoir.

J’ai cru le perdre quand il avait 4 ans. Pneumonie et pleurésie l’ont conduit au bloc en urgence et l’a mis en réanimation pédiatrique pendant 5 longues semaines.

Mais surtout, c’est que c’est un garçon tellement facile ! Oh, il m’en a fait voir, hein. Mais il me ressemble un peu, mon doux rêveur, si serviable et si sage.

Il est très intelligent (non non, je ne dis pas ça parce que je suis sa mère) et j’adore me dégager du temps juste entre lui et moi.

Je suis plus laxiste avec lui parce qu’il est tellement sage et cool que je lui laisse le bénéfice du doute.

Il me rappelle moi, parfois, au même âge, et je pense que c’est surtout ça qui joue, cette impression de miroir temporel.

Alors qu’avec Tisinge, j’apprécie moins le temps passé avec lui de par son caractère, sa façon de toujours chercher les limites, de jouer avec mon autorité. J’ai l’impression d’une bataille constante.
Et pourtant, quand il veut bien, on peut passer des super moments ensemble, et j’adore le regarder jouer, rire, s’inventer des histoires de folies.

Schtroumpfette, en comparaison, est plutôt « terne ». Elle a certains comportements « bébé » qui, à bientôt 7 ans, m’horripile.
Elle met beaucoup le pouce à la bouche. Ça m’agace de la voir toute la journée sucer son pouce. Mais je ne dis rien non plus, car je me dis qu’elle fait déjà tellement d’effort pour parler correctement, se faire comprendre, être sage, que je ne veux pas lui prendre la tête avec ça.
Elle passerait sa journée assise sur le canapé, devant la télé ou la console, à sucer son pouce. C’est une petite feignante qui déteste marcher et se plaint dès qu’on fait plus de 500m.
Elle ne parle pas beaucoup, et quand elle parle, c’est souvent difficile de comprendre (bien qu’il y ai des progrès énormes depuis quelques temps).
Et puis, elle est pot de colle. Elle a un problème avec la perception des limites, ne se rend pas compte qu’elle devient vite intrusive, presque agressive finalement, alors qu’elle est douce comme un agneau.
Son côté « pot de colle » lui a déjà valu une gifle d’une copine d’école qui n’en pouvait plus des câlins non voulus.

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Pourtant, je les aime vraiment tous les trois. Si je devais revenir en arrière, je ne changerais rien, ou presque. Car, soyons honnête, si je le pouvais, je ferais en sorte que ma fille n’ai pas son handicap, que mon grand soit moins sensible et sujet au harcèlement, que Tisinge ne soit pas « peut-être » hyperactif.
Mais peut être que sans ces spécificités, leurs caractères seraient totalement différents. Et finalement, je les aime bien comme ils sont. Imparfaits et miens.

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