C’est ce que j’ai hurlé à mes enfants, il y a quelques jours.
Après un week-end où ils avaient été infernaux, après une nuit pourrie, je les ai réveillés à 7 h comme d’habitude pour aller à l’école.
En moins de 10 minutes, ils ont tellement testé les limites de ma patience que j’ai « pété un câble »
À 7 h 10, comme une furie, j’ai hurlé contre eux et je leur ai dit que puisque apparemment, c’est ce qu’ils aimaient, j’allais désormais ne plus que crier pour leur parler, que j’en avais assez d’eux, que je ne m’occuperais plus d’eux et que je ferais comme si je n’avais plus d’enfants, comme cela, j’aurais enfin la paix.
Je les ai ignorés jusqu’à ce que je les dépose devant l’école. Ils n’ont quasiment pas dit un mot jusque-là, me lançant des regards circonspects.
Leurs câlins étaient un peu plus appuyés que d’habitude, à l’heure de se dire au revoir. Mais j’étais tellement pleine de colère que je me suis contentée de les serrer rapidement et de les fuir, tant je ne supporte plus leurs cris, leurs bravades, leurs bêtises…
Je suis rentrée chez moi. J’ai fait un brin de rangement, bosser un peu. Puis le silence s’est imposé, en moi comme dans la maison. Et j’ai eu envie de pleurer.
J’ai dit à mes enfants, en gros, que je ne les aimais plus et que je n’étais plus leur mère. Putain. Ca fait mal. Je suis devenue pendant quelques heures comme mon père. Une personne qui fait mal avec les mots.
Et pourtant je sais combien les mots peuvent être plus douloureux que les coups. Je sais combien ils marquent et combien il est difficile de s’en défaire.
J’ai attendu toute la journée d’aller les chercher. Nous y avons été avec leur père. Ils ont à peine ouvert la bouche. Seul Gremlins a dit à son père, pendant que j’achetais du pain « Tu sais, maman, elle a dit qu’elle n’avait plus d’enfants ».
Cela m’a fait mal. Et j’ai eu envie de pleurer pour eux, pour moi. Pour la confiance que j’ai brisée en eux.
On a eu une grande explication. Je leur ai dit que je les aimais toujours, que jamais je n’avais cessé de les aimer. Mais que j’avais été très en colère. Et que parfois, en colère, on dit des choses qu’on ne pense pas.
Qu’ils seraient toujours mes enfants, même s’ils font des choses qui ne me plaisent pas. Que je ne cesserai jamais d’être leur mère, de les aimer, et de m’occuper d’eux.
On a mis en place un règlement et un tableau de comportement. Afin de poser les choses, de parler de tout cela de façon plus détachée, moins passionnée.
Ils ont été très demandeurs en câlins ce soir-là. Je leur en ai donné plus que jamais.
Je me sens pourtant toujours une bad mother….
Tu n’as pas a t’en vouloir on a beau jouer le role de wonder woman tous les jours qu’on en reste pas moins de humaines.
Ici c’était hier que je n’en pouvait plus, je voulais juste qu’il se taise … Il m’a parlé jusqu’a 00h26 (dernière fois que j’ai regardé l’heure avant de m’endormir .. avant lui) . Son papa a bossé cette nuit mais va essayer de se lever plus rot pour sortir un peu avec lui pour qu’il se défoule. ouf
C’est bien d’avoir pu en parler et de ne pas les laisser dans cette angoisse, on voit que ça les a marqué. Tu te rends compte de tes erreurs, contrairement à ton père, c’est plutôt bon signe. 🙂
Je sais toujours pas comment faire quand je pète des cables comme ça. Des fois je me dis que dire pardon une Nième fois ne servira à rien. Je fais comme toi, je dis que je les aime et tout et tout, et je continue de me sentir mal 🙁