J’ai adopté…

J’ai déserté le blog depuis un peu plus de quinze jours. Entre les dernières démarches pré-divorce et déménagement, le manque d’un PC (ben oui, c’était celui de Père Charmant)(mais le mien arrive dans les jours à venir), les préparatifs de cette fin d’année scolaire et donc, de la rentrée, j’avoue, j’étais déjà pas mal overbookée.

Et puis, je me suis dit « Tiens, si je m’en rajoutais une couche en faisant l’anniv de Schtroumpfette avec ses copines.»

Il a donc fallu négocier avec Père Charmant pour la date, les préparatifs, l’organisation…

C’était samedi dernier, et cela devait être la dernière grosse organisation de l’année avant mon déménagement, ce qui devait me laisser ensuite tout le loisir de préparer ce dernier, et surtout, de détapisser les chambres, l’entrée et la cuisine de mon nouveau chez moi en vue de l’arrivée de mon bricoleur de père pour faire tous les travaux et me faire un nid douillet.

Et puis, finalement, je trouvais que je n’étais pas assez occupée comme ça, et j’ai décidé d’adopter. J’ai donc depuis une semaine deux orphelines de 12 jours qui m’épuisent et me donnent l’impression que mes journées sont trop courtes.

Oui, je sais, j’ai été vite dans les démarches, à peine quelques heures entre ma décision et l’arrivée des bébés.

Elles sont t’y pas mignonnes tout plein ?

Je vous présente donc Réglisse (la petite noire) et Roxy (la tricolore)

Les pauvres louloutes ont eu un début de vie difficile. Ce sont les petites de la chatte d’une amie, qui avait mis bas 4 chatons le 20 juin dernier.
Dans les premières 24 h, un mâle du coin a réussi à entrer dans sa maison et s’en est pris à la fratrie, tuant deux chatons.

La maman, déjà en mauvais état car ayant mal supporté la grossesse et la mise bas, s’est mise à refuser toute alimentation et à rester couchée avec ses petits tout le temps.

Jusqu’à vendredi dernier. Les chatons avaient donc 10 jours. Elle est sortie du panier pour ne plus réapparaître. Il y a de fortes chances pour qu’elle soit morte quelque part, de faim et d’épuisement.

J’apprends cela le lundi par le fils de mon amie. Amie qui bosse au CHU avec des horaires en 3X8. Donc s’épuise, elle aussi, avec ces deux bébés qui réclament toutes les 4/5 h à manger.

Je ne bosse pas, suis dispo, c’est donc vite vu. Je lui ai donc proposé de prendre les deux louloutes pendant 15 jours, jusqu’à ce qu’elle soit en vacances et même un peu après, pour lui permettre de partir avec ses enfants sans devoir s’occuper d’une portée de chatons en prime.

J’ai déjà eu pas mal de chats avant Père Charmant. L’un des deux chatons, Roxy, m’est, d’ailleurs, réservé, à la base.
Mais là je m’inquiétais. Elles sont vraiment petites, ne font même pas leurs besoins seules et depuis vendredi, d’ailleurs, n’avaient pas réussi à évacuer de selles.

J’ai été récupéré les deux minettes puis j’ai filé chez ma véto pour avoir quelques conseils.
J’ai acheté du lait maternisé spécial chatons, pris des notes, et je suis rentrée chez moi.

Et qu’est-ce qu’elles sont mignonnes ! Si en journée, elles réclament régulièrement, la nuit par contre, c’est que du bonheur : 20 h – 7 h. Même mes enfants n’étaient pas si cool ^^

Mercredi, elles ont eu leur première visite chez le véto, je m’inquiétais pour le manque de selles.

Les deux demoiselles tètent super bien, font un peu plus de 200 grammes et n’ont pas de soucis particuliers.

Le lendemain, elles commençaient à faire leurs besoins seules.

Depuis hier, elles sont dans un parc bébé encartonné pour les maintenir dedans.
Je leur ai créé un petit abri avec un carton, et j’ai mis une litière, afin de les habituer au plus vite.

Bref, elles poussent bien, même si elles sont impressionnées par la grandeur de leur parc, miaulant à qui mieux mieux (et elles ont de la voix, croyez-moi !) quand elles osent explorer leur nid.

Je profite donc de cet article pour donner quelques conseils :

Si vous trouvez des chatons abandonnés, déjà, dans un premier temps, attendez avant de les recueillir. Il n’est pas rare qu’une maman chat abandonne ses petits quelques heures voir un ou deux jours pour trouver de la nourriture ou se reposer.

Si finalement, vous devez les recueillir, sachez que cela vous demandera de l’investissement personnel.

Déjà, un chaton n’est normalement sevré qu’à six semaines.

Il vous faudra donc acheter du lait maternisé spécial. Vous pouvez trouver sur le net des recettes de lait pour chaton à base de lait, œuf ou crème fraîche. STOP !
Ces recettes sont loin d’être inoffensives pour des chatons. En attendant de voir le véto et d’acheter du vrai lait, ok. Mais pas plus d’un jour ou deux !
La boîte de lait coûte un peu moins de 20 € et en sachant qu’un chaton boit entre 10 à 30 ml par repas, quatre fois par jour environ, elle devrait vous faire toute la période jusqu’aux croquettes.

Il faudra les vermifuger vers 1 mois. Il faut que le poid du chaton soit de 500g pour cela. Le comprimé (en vente chez le véto) coûte environ 3€ pour deux utilisations (donc, dans mon cas, pour une vermifugation pour les deux chatons)

Vers 15 jours, vous pouvez commencer à leur mettre une soucoupe avec un fond de lait, pour leur apprendre à laper. Attendez-vous toutefois à les retrouver couverts de lait 😉

Au même âge, vous pouvez commencer à leur apprendre la litière. Après chaque repas, mettez-les dans la litière pendant quelques minutes.

Vers 3 semaines, les croquettes pourront être introduites. Attention, il faut des croquettes spéciales chatons !
J’ai pris un premier prix 😉
Humidifiez les avec de l’eau pour que ce soit moins dur pour les chatons les premières fois.
Au bout d’une semaine à dix jours, vous pouvez tenter les croquettes pures, sans humidification.

Un chaton, cela s’éduque. La maman est censée leur apprendre les « règles de politesse ».
Ce sera à vous de le faire.
Donc, si un chaton vous mord ou vous griffe, bousculez-le, repoussez le et isolez-le.
Avec sa maman, il prendrait un coup de patte, se ferait porter dans un coin puis elle le laisserait là, le temps de calmer tout le monde. Donc n’hésitez pas.

Si vous ne faites pas cela, il ne comprendra jamais que cela fait mal, et vous aurez un chat adulte avec un comportement qui pourra être dangereux et vous blesser.

Achetez vite un collier antipuce. Les pipettes, cela viendra plus tard, il faut attendre environ six mois.
Il existe également des sprays et lotions adaptés aux tout-petits chatons.

La stérilisation interviendra à six mois, pas avant.
Une femme sera toujours plus chère à stériliser qu’un mâle. C’est comme cela.
Il faut compter, selon les vétos, entre 50 et 80€ pour un mâle, et entre 80 et 120€ pour une femelle.
C’est un petit budget mais vraiment nécessaire si vous comptez garder vos chatons.

Déjà parce qu’une chatte peut donner des petits dès huit mois, et qu’elle peut mettre bas de 2 à 3 fois par an. Sachez également que les grossesses et les mises bas sont dangereuses pour une chatte.
de plus, à chaque période de chaleur, elle aura un comportement casse-pied et risque de fuguer pour trouver un mâle, se mettant ainsi en danger.

Côté mâle, si le risque de se retrouver avec cinq chats au lieu d’un est inexistant, ne pas le castrer est également une mauvaise idée.
Un chat mâle non castré marquera son territoire partout, et surtout sera infernal dès qu’il sentira une femelle en chaleur.
Et là encore, risque de fugue avec tous les dangers que cela comporte.

Sachez, enfin, que depuis quelques années, l’identification des chats est obligatoire. Même si le chat en question restera toujours dans votre appartement sans en sortir.
Cette opération de pucage se fait en général en même temps que la stérilisation.

Dernière chose : oui, tout cela a un coût. Mais il existe des écoles vétérinaires qui proposent des consultations et des soins gratuits ou pour une misère, afin de permettre à leurs étudiants de se faire la main. Mais les rendez-vous sont vite pris d’assaut.
N’hésitez pas à vous renseigner auprès de votre mairie ou de la SPA locale afin de connaître les écoles qui proposent cela.
Certains vétérinaires proposent également des consultations « à pas cher » pour les personnes démunies. À vous de vous renseigner pour savoir si, par chez vous, cela se fait.

Je vous laisse, j’ai des biberons à donner…