Je ne suis ni superman, ni supermaman. Juste une maman comme beaucoup, qui a du mal à supporter les cris et les voix parfois trop hautes de mes enfants.
Comme tout le monde, me direz-vous ?
Et bien non. Pour tout vous dire, j’ai beaucoup de mal avec le bruit. Et même le bruit d’un lave-vaisselle me paraît trop fort.
Depuis quelques temps, j’avais l’impression de perdre en audition. Je constatais que, le soir, j’avais tendance à monter un peu plus le son de la télé. J’avais mal à la tête aussi.
Je suis donc aller chez l’ORL qui m’a rassuré. Mon audition est bonne. Très bonne. Trop bonne.
Lors de cette consultation, j’ai appris l’existence d’un nouveau mot : l’hyperacousie. Dont je souffre, apparemment.
L’hyperacousie, qu’est ce que c’est ? Et bien, c’est un dysfonctionnement de l’audition, qui se caractérise par une diminution du seuil de tolérance aux bruits d’intensité normale.
En gros, tout les sons normaux pour vous comme une conversation calme, une musique peu élevée, le bruit d’un moteur de voiture devient pour moi une violence auditive.
Je m’étais déjà rendue compte que j’entendais très bien le moindre son, parfois minime.
J’arrivais à détecter les 1ers signes des bronchiolites des enfants, un graillement léger, presque imperceptible. Mon médecin était à chaque fois surpris tant ce bruit que je lui décrivais lui paraissait peu audible, même au stéthoscope.
Ça fait très super-héros, non ?
Et bien, en fait, je préférerais avoir une audition normale.
Parce que chez moi, ça se traduit par une impossibilité d’aller en boite, par exemple. Le son me semble d’une violence terrible, et en moins de 15 min, je suis bonne pour une migraine du tonnerre.
Cela me fait également mal, physiquement parlant. Mal de tête, mal aux oreilles…
Et puis, j’en viens à être dérangée par n’importe quel bruit. Mon sommeil est hyper léger et je suis capable d’être réveiller même par le simple bruit d’un rideau bougeant dans un courant d’air.
Du coup, je fuis les ambiances trop bruyantes, ou je m’y prépare en passant plusieurs heures dans le calme avant une sortie dans un bar, par exemple.
Au cinéma, je porte des bouchons d’oreilles. Les rares fois où j’oublie, je suis bonne pour passer tout le film avec les paumes sur les oreilles…
Je pense d’ailleurs aller me faire faire des bouchons sur mesure sous peu, histoire de pouvoir « souffler » un peu.
Mon ORL m’a conseillé d’avoir toujours un bruit de fond autour de moi. Parce que si, comme je l’aurais fait volontiers, je passe trop de temps dans le calme et le silence, cette hypersensibilité au bruit s’exacerbera…
Or, en faisant des recherches, j’ai vu que pour certains, un chuchotement devient finalement même insupportable, au point de devoir vivre isolé et seul, d’avoir des dépressions et d’autres trucs encore pire auxquels je ne veux même pas penser là…
Du coup, j’essaye d’avoir une petite musique en fond sonore, ou la télé. Au son le plus bas possible. Mais je n’arrive pas à rester avec ce bruit plus d’une heure, après, ça me vrille la tête, en fait, ce bruit permanent…
J’ai donc beaucoup de mal à supporter les cris et les hurlements de mes enfants, je l’avoue. J’ai juste envie de claquer la porte et de les fuir quand ils sont tellement énervés que même parler doucement leur est impossible.
Et Tisinge, pour ça, est un champion.
Il ne sait pas parler doucement, s’énerve vite et passe son temps à crier… A mon grand dam….
j’apprends un nouveau mot aussi… un nouveau mal… je n’imaginais pas que ça puisse exister… et j’imagine combien ça doit être épuisant. Tu sais au maintenant que si tu ne supportes pas les bruits et cris de tes enfants, ce n’est pas par intolérance, mais par… intolérance de ton oreille.
Plein de courage.
Oui, c’est “rassurant” de se dire que c’est pas de leur faute ^^
ben dis donc tu es mieux que wonderwoman looool non sérieux bon courage car ca doit pas etre simple au quotidien