Cela fait plus d’un an désormais que je suis partie, convaincue que nous nous faisions du mal et qu’il valait mieux, pour Ex et moi, prendre des chemins différents mais plus heureux.
Très vite, ce dernier a trouvé un chemin où il chemine désormais avec Elle.
Elle, c’est cette femme avec qui, depuis presque le temps d’une grossesse, il a retrouvé le bonheur.
Chaque fois que je le vois et qu’Elle vient dans la conversation, je vois ses yeux s’illuminer.
Jamais je ne l’ai connu si tendre, si plein d’attentions. Avec elle, il a changé, il est devenu celui que j’aurais aimé qu’il soit avec moi.
Et si j’ai eu, l’espace de quelques jours, un coup au cœur, je suis finalement plutôt heureuse pour lui.
Car malgré les différents, malgré les disputes, Ex reste une belle personne, qui m’a beaucoup apporté pendant nos douze années communes et j’ai encore tout mon respect et mon affection pour lui.
C’est aussi un super papa, investi, présent et attentionné, avec qui nous arrivons, comme je l’ai déjà dit, à garder des relations assez sereines pour être devenus amis après avoir été amants, et préserver ainsi nos trois enfants.
J’ai découvert l’existence de cette autre par quelques phrases lâchées, par ci, par là par les enfants dans un premier temps.
J’ai vite compris qu’elle avait un enfant, que mes enfants adoraient et dont ils me parlaient sans cesse.
Un soir, Ex a fait un lapsus, et j’ai sauté sur l’occasion pour l’interroger.
J’ai appris son nom, son enfant, son métier, le bonheur qu’elle lui apportait, l’amour que lui porte mes enfants.
Et j’ai souris. Parce qu’Elle s’occupe d’eux aussi bien que j’aurais pu le faire. Elle n’a pas l’air de faire des différences entre eux et son propre enfant.
Pendant longtemps, j’ai souhaité pouvoir la rencontrer, lui parler, mettre un visage et des mots sur cette personne.
Puis, il y a quelques mois, nous avons commencé à parler ensemble, au téléphone, pour échanger sur Tisinge surtout.
De fils en aiguille, nous nous sommes rencontrées, appréciées.
Elle est typiquement le genre de femme que j’apprécie et avec qui j’aurais pu nouer des liens d’amitié.
Je lui ai dit mon bonheur pour elle et Ex. L’amour que mes enfants lui portent. Le fait qu’ils appellent son fils leur « frère de cœur ».
Je l’ai remercié de tout ce qu’elle leur apporte, leur donne, leur apprends.
Ces dernières semaines, nous avons passés ensemble un temps fou, par téléphone ou en face à face. Nous avons échangé nos numéros et il ne se passe pas une journée sans qu’on s’appelle.
Elle est pleine de conseils et d’encouragements concernant Tisinge.
Rassurante, confiante, elle nous soutient énormément dans les démarches que nous avons entreprises.
Nous nous mettons souvent en accord sur les comportements, les punitions et récompenses à apporter.
Hier soir, nous avons ri de découvrir que nous pensions au même cadeau pour l’anniversaire de Tisinge.
Parfois, je sens Ex assez déboussolé de cette relation qui se noue. Nous avons des petits trucs entre nous et il se demande, je pense « C’est quoi l’histoire ».
Demain, je lui préférerais un gâteau au chocolat parce qu’elle a louché sur ceux fait pour l’école avec envie. Et que ça me fait tellement plaisir de pouvoir lui rendre un peu du courage qu’elle me permet de garder, et peu de l’amour et de l’attention qu’elle offre à mes enfants.
J’étais déjà si fière d’avoir, à mon humble avis, réussi ma séparation et mon presque divorce.
Aujourd’hui, je peux m’enorgueillir d’avoir réussi la recomposition de notre famille.
Notre famille.
Car oui, Ex restera toujours, dans mon esprit, ma famille.
Et désormais, Elle et son fils en fait partie.
Une famille recomposée et élargie.
Qui ressemblerait presque à une pub Ricorée.
Alors, je veux rendre à César ce qui est à César :
Merci !! Merci A !! Tu est la belle-mère dont j’aurais pu rêver pour mes enfants, et même plus. Et même si je sais que ce terme de belle-mère te fout un coup chaque fois.
Merci d’être là, de nous soutenir pour Tisinge. De me donner ton avis, ton expérience, tes conseils, et d’entendre les miens.
Merci de faire partie de la vie de mes enfants en me soutenant dans mon rôle de mère. Tu me dis (et leur dit) souvent que tu ne seras jamais leur mère, qu’ils en ont déjà une. C’est vrai. Mais ils ont gagné avec toi une maman de cœur. Et un frère de cœur. Ce n’est pas rien.
Merci de ne pas m’effacer de leur vie et de considérer que je serais toujours là, même dans l’ombre, les semaines chez papa. Tu n’imagine pas le bien que ça me fait de te savoir là, à les écouter tout en respectant mon avis, mes désirs et ceux de leur père.
PS : j’espère que le gâteau t’aura plu ^^
Wouah! Super article… Que vos enfants ont de la chance… Je suis belle mère et j aurais aimé tomber sur une maman comme toi car moi je n avais pas mon mot a dire alors que j avais le recul suffisant pour aider aussi… Bonne continuation pour cette jolie famille recomposée…
Merci !