Notre rentrée

Il y a 3 mois, je me séparais de Père Charmant.
Dans le même temps, j’apprenais que j’étais prise en formation d’aide-soignante.

Certaines personnes se sont « inquiétées ». Comment je ferais, toute seule, avec ma formation et mes stages, les semaines où j’aurais mes enfants.

Certains ont été plus loin, en me disant que j’aurais dû retarder ma séparation pour ne pas me retrouver « en galère » pendant ma formation.

Ces deux types de personnes sont souvent les mêmes, des cyniques, peut être des jaloux qui m’envient la décision que j’ai prise et les résultats que cela donne.
Dans le tas, il y en a un ou deux qui étaient vraiment inquiets.

Depuis ma séparation, j’ai aussi constaté une fuite de certains « amis ».
Des personnes sur qui je pensais pouvoir compter niveau amitié et qui ont mystérieusement disparus de mon paysage. Ou, au mieux, s’en sont éloignés et sont toujours difficilement joignable.

Bref…

 

J’ai appréhendé cette rentrée. Une nouvelle école pour les enfants, avec des nouveaux enseignants, animateurs, locaux. Un réseau amical à se refaire.
J’ai appréhendé ma rentrée : réussirai-je à me remettre dans l’ambiance de cours, à me remettre dans l’amitié scolaire, à concilier vie personnel et cours.

Une semaine après, je peux faire un premier bilan.

Les enfants se sont admirablement bien adaptés à leur école. Aidés par le fait que je les avais mis au centre aéré quelques jours dans les dernières semaines afin qu’ils découvrent les locaux, les animateurs et fassent connaissance avec quelques futurs camarades.

Leurs comportements n’ont pas vraiment changés. Tisinge est apparemment toujours difficile niveau comportement et j’ai déjà été interpellée à deux reprises par les animateurs, puisque mes horaires de cours ne me permettent pas de rencontrer les maîtresses.

Gremlins a eu plus de difficultés. Mon grand garçon a été deux fois malade au cours de cette première semaine.

Mercredi, tout d’abord, à cause d’une constipation chronique qui, parfois, le laisse vraiment mal.
Ça ne dure que quelques heures mais ça fout en l’air la journée complète.
Autant vous dire que j’étais mal. Personne à qui demander de l’aide, j’ai dû prendre une journée d’arrêt de travail pour rester auprès de lui.
A midi, il se sentait mieux, et moi, je stressais à l’idée d’une récurrence de ce genre de situation qui pourrait foutre mon année en l’air.

Le lendemain matin, il était de retour à l’école.

Sauf qu’à midi, appel de l’école : il avait très mal à la tête.
J’ai été le chercher, en colère, et lui ai bien fait comprendre que non, ce ne serait pas possible de me faire appeler tous les jours comme ça.
Car là, clairement, c’était purement psychologique, parce qu’il aurait aimé faire comme la veille, rester à la maison et passer la « meilleure journée de ma vie avec toi maman »
Il aura bientôt 8 ans, alors, j’ai fait le choix de le laisser à la maison seul l’après midi, pour pouvoir retourner en cours et n’avoir aucune absence.
Il a donc été seul de 13 h à 17 h.
Il a dormi un peu, regarder les dessins-animés et profiter d’être seul pour faire une razzia dans le chocolat….

Le jeudi soir, donc, j’ai refait un point avec mes 3 loulous, leur expliquant que cette année, moi aussi j’allais à l’école et que je n’avais pas le droit de ne pas y aller, sinon, je n’aurais pas mon diplôme à la fin de l’année et pas d’argent à la fin du mois pour pouvoir payer les factures et à manger.
Je leur ai également dit que j’avais juste droit à 5 jours d’absences pour toute l’année, et que s’ils continuaient à me faire appeler pour rien, le jour où ils seront vraiment malades, je ne pourrais pas venir.

J’aurais pu faire le choix de faire appel à l’association d’aide à domicile qui interviendra pendant mes stages, mais financièrement, si je commence à utiliser mes aides dès maintenant, j’ai bien peur de me retrouver dans des difficultés en fin d’année, là où les stages seront plus nombreux….

Étonnement, cette mise au point a été bénéfique, puisque dès le lendemain, plus de « j’ai mal à la tête / ventre / jambes… »

Ma rentrée à moi s’est vraiment bien passé.
J’ai vite sympathisé avec mes camarades futurs collègues.
Et puis, je me rends compte que je ne suis pas aussi « à l’ouest » que je l’aurais imaginé.
J’arrive à suivre plutôt facilement, grâce à ma formation et mon expérience de secrétaire médicale, qui me permettent de comprendre le jargon et les interventions sur certains domaines.
Et puis, comme je suis passionnée par ce domaine, je lis et m’informe beaucoup sur tout ça, et ça a aidé, clairement !

Les enseignants sont sympathiques. A l’écoute, plein d’humour et de présence, j’ai déjà l’impression d’un bon feeling avec eux, impression confirmée hier, lorsque j’ai expliqué mon absence de mardi et mes difficultés avec ma fille.

Les cours sont denses. Je sors parfois d’une session en ayant l’impression de n’avoir rien retenu. Heureusement, la plupart des sessions sont ensuite disponibles en PDF, ce qui me permet de remettre un peu le nez dedans et d’aller à mon rythme pour absorber tout ça.

Et puis, on prépare surtout le 1er stage qui aura lieu dans 15 jours.
Je ne sais toujours pas dans quel service je serais, ni mes horaires, je devrais avoir ça d’ici la fin de semaine.
C’est en effet l’institut de formation qui nous « donne » nos stages pour 5 d’entre eux. Le dernier, lui, peut être un choix de notre part.

J’y réfléchis d’ailleurs beaucoup, à ce dernier stage. Dans quel structure ou service le faire ?
J’aimerais beaucoup en maternité, certes, pour suivre un peu mon rêve de devenir sage-femme un jour.
Mais de plus en plus, je suis attirée par un stage en service de chirurgie digestive, et plus particulièrement bariatrique, ou en bloc opératoire.

On verra, selon les stages que j’aurais eu toute cette année.

Finalement, cette première semaine m’aura montré toutes les failles de mon organisation.

Déjà, en cas de maladie des enfants. Il faut vraiment que je trouve des solutions pour les faire garder au cas où, pour ne pas me pénaliser.

La fatigue des loulous, aussi, que je suis obligé de réveiller dès 6h45 le matin pour les déposer à l’ouverture de la garderie, à 7h30, pour arriver à l’institut de formation un peu avant mes cours.
Je pourrais les réveiller ¼ h plus tard, et arriver juste ¼ h avant mes cours mais je suis une stressée du retard. Je déteste arriver en retard et pour moi, ¼ h de marge, c’est bien trop peu pour ma tranquillité d’esprit. Alors, je sacrifie un peu de sommeil de mes enfants pour arriver en formation dans une sérénité d’esprit nécessaire à mon apprentissage.

Et puis, le soir, je ne les récupèrent jamais avant 18 h. Cela leur fait des grosses journées.

Étrangement, ils sont plutôt en forme. Les réveils sont peu laborieux mais les couchers, eux, sont catastrophiques… Je dois faire la police pour que le bazar ne s’éternise pas pendant des heures, leur faisant perdre un peu du si précieux sommeil nécessaire !

Je me déculpabilise en me disant que, OK, avec moi, ils ont des longues journées qui commencent vraiment tôt mais que ce n’est qu’une semaine sur deux, puisque quand ils sont chez leur père, ce dernier les emmènent à l’heure de l’école et les récupèrent vers 17h.
Et puis, ce ne sera pas toutes les semaines avec moi puisque pendant mes stages, au vu des horaires que je pourrais être amené à faire, ce sera une nounou qui s’en occupera le matin et/ou l’après midi. Du coup, ils auront là encore des horaires « normaux ».

Ce qui va être également compliqué à gérer cette année, ça va être l’apprentissage.
J’ai bien constaté que quand j’ai mes enfants, impossible de trouver un temps pour me poser et revoir mes cours le soir.
En effet, la course du soir (regarder les cahiers, préparer le repas, dîner, le bain, l’histoire, le coucher puis le rangement) ne me permet pas de me poser, à moins de me coucher tard chaque jour.

Or, j’ai fait le choix de me coucher à 22 h maximum, pour ne pas être fatiguée le lendemain, et apprendre le mieux possible.

Je me rattrape donc le week-end quand ils sont chez leur père.

On verra ce que ça donne sur le long terme…

J’espère, en tout cas, que votre rentrée s’est bien passée de votre côté;)

7 commentaires sur “Notre rentrée”

  1. Ca doit être mon premier com’ ici mais je passe régulièrement. je n’ai qu’une envie : t’encourager. Tu vas y arriver, tu vas y arriver, tu vas y arriver. Répète ce matra chaque jour où ce sera compliqué (soit à peu près tous les jours j’imagine). Ton choix n’est pas le plus simple, c’est évident, mais si tu l’as pris, c’est qu’il est le meilleur pour toi. Et personne ne devrai le remettre en cause.
    Tu as raison de l’expliquer aux enfants, ils sont tout à fait capable de l’entendre même s’il y aura plusieurs nouvelles explications.
    Bon courage et je suis contente que vos rentrées se soient bien passées. Je te souhaite le moins d’embûche possible et plein de nouvelles joies dans ce parcours.

    1. Merci miss. Oui, je me répète régulièrement que je vais y arriver 😉
      Bon courage à toi aussi, je suis avec attention ta propre reconversation ^^

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