Mon corps et moi, on n’est pas très copains, en règle générale.
On a même été franchement ennemis à une époque où j’enchaînais les régimes de plus en plus restrictifs sans avoir un gramme de moins sur la balance.
C’était une époque où je lui ai dit, au bout d’un moment « Fuck »
Et j’ai finalement décidé que puisque grosse il avait décidé que je serais, pourquoi je me prendrais encore la tête.
Et j’ai vécu ainsi, plus ou moins bien.
On a eu un grave différent quand j’ai enchaîné 3 grossesses (et autant de fausses couches) alors que je prenais une contraception (et parfois, deux)
Déjà, découvrir que t’es enceinte alors que tu fais tout pour que ça n’arrive pas, c’est bad. Mais quand tu acceptes de devenir maman pour te retrouver, à 12 semaines, à être hospitalisée en urgence pour une fausse couche merdique, c’est totalement pourri.
En plus, on a pas le même sens de l’humour. Après 3 grossesses sous contraceptif, il a rien trouvé de mieux que de décider que non, je ne serais pas enceinte si je le voulais. 2 ans d’attente, les examens, les déceptions…. Et le jour où je me résigne à me concentrer sur ma carrière et à reprendre ma pilule, pouf, un mois plus tard, j’apprends que je suis enceinte de Gremlins.
J’avoue, je lui ai bien volontiers pardonné cette petite blague…
On n’a pas du tout la même conception du fun. Lui, il croit que c’est fun de vomir tripes et boyaux pendant 9 mois au point d’en être dénutrie et hospitalisée (vomissement gravidique – Oui, Je suis la princesse Kate de Windsor)
Moi, je trouve ça pas du tout fun. Mais j’ai fait avec, le maudissant en secret, un peu comme le cousin squatteur un peu casse-pied.
Après la naissance de Gremlins, il a trouvé ça rigolo de fêter les 2 mois de mon loulou avec une ablation de la vésicule. Les calculs, c’est à la mode, non ?
Il a fêté la naissance de Schtroumpfette avec la découverte d’une hypothyroïdie… Paye ta loose.
Bizarrement, alors que je m’attendais au pire après Tisinge, rien. J’ai alors cru qu’il m’avait un peu oublié.
Puis, il y a 2 ans, il s’est réveillé. Je ne sais pas, peut être qu’un matin, il s’est dit « Mince ! Mais attends, 3 ans sans lui faire des blagues ! Mais qu’est ce que j’ai foutu, faut que je rattrape ça »
Alors, il m’a fait découvrir les joies des calculs rénaux. 17 en deux ans. Petit marrant….
L’an passé, il s’est dit que ce n’était pas assez. Après, tout, faut croire que les crises de colites néphrétiques, c’est pas assez fun. Alors, il a rajouté l’endométriose.
Perso, niveau humour, je me suis dit qu’on avait atteint des sommets et que donc, bon, là, je morfle assez, ça suffit je pense.
Ben non. Ce gros couillon de corps, lui, il a trouvé qu’on s’ennuyait, ces derniers temps.
Alors, il m’a rajouté des reins qui moulinent.
Une obligation, donc, de consulter en urgence un néphrologue.
Donc, là, pour parfaire sa blague, maintenant, j’ai une insuffisance rénale légère.
Le mot “légère” me fait peur. Parce que ça veut dire que ce petit bâtard peut aggraver les choses pour rigoler un coup.
Je sors donc de chez une néphrologue.
J’ai une maladie lithiasique. Google va de nouveau être mon ami.
Pour éviter d’en arriver à l’insuffisance grave, je vais être surveillée, avec une consultation 3 fois par an.
Des prises de sang par trimestre.
Boire plus, manger plus de calcium.
Rien de bien méchant.
Là où ça se corse, c’est que faudrait que j’évite les jus de fruits très sucrés et surtout, le chocolat.
PUTAIN !
Arrêter le chocolat !!!! Mais merde quoi !
Alors là, je rigole plus du tout.
Alors maintenant, je te le dis mon gars, va falloir te calmer sévère et arrêter de me faire suer.
Parce que sans ma dose de chocolat, crois moi, je vais devenir bien méchante.
Déjà, je vais manger plus équilibré. Tiens, dans ta face ! Fini les douceurs, les rares grignotages pour te faire plaisir.
Et puis, tu vas morfler aussi quand je vais t’obliger à faire du sport régulièrement. Je morflerai aussi, mais ce sera une douce consolation de penser que toi, c’est pire.
Parce que c’est pas mon mental qui va être touché par les courbatures, les crampes, la fatigue.
Alors, mon gars, maintenant, c’est la guerre. Tu rigoles toujours autant ?
Plus sérieusement, j’en ai ma claque de cet enchaînement de mauvaises nouvelles concernant ma santé. Je suis dans une spirale ascendante et j’aimerais vraiment que la roue tourne là.
Actuellement, le problème reste « gérable », on va dire. Il faut que j’essaye de boire plus, dans l’idéal atteindre les 3 litres par jour, dans lesquels je vais devoir ajouter un produit qui aiderait à limiter la formation des calculs.
Il faut que j’évite les jus de raisins et de pommes, les concentrés, et si je veux boire du jus d’orange, c’est à volonté mais il faut qu’il soit fait maison (extra-frais et sans rien dedans)
Augmenter ma consommation de calcium pour éviter que les nutriments responsables des calculs (les oxalates) aillent dans les reins et soient plutôt absorbés par le tube digestif.
Et éviter au maximum les fruits secs, le chocolat (et surtout le noir), les épinards et l’oseille.
Si les calculs continuent à se former malgré tout ça, on arrivera à l’insuffisance rénale sévère et à une éventuelle dialyse. La loose totale quoi.
Mais étrangement, savoir tout ça m’a requinqué. Je sais contre quoi je me bats, je sais ce qui peut arriver, et j’ai vraiment envie et besoin de me battre. Je suis au taquet !
Ton corps est un vrai connard!
non plus serieusement je te trouve hyper courageuse de ne pas te laisser abattre par lenchainement de merdes qui te sont arrives.
garde ce mental dacier on sera la pour te soutenir! Et puis le chocolat cest surfait 😉
bon courage!
Surfait ? Sacrilège !!! ^^
En même temps, pas le choix. Ca n’aiderait pas que je me laisse abattre, ça ne changerait rien. Donc, autant aller de l’avant 😉
C’est sur, si en plus il te prive de chocolat, tu n’en as pas te laisser faire! Bon courage.
T’as vu !!! Abusé quoi ! C’est la guerre LOL
Bienvenue au Club.
Personne ne comprend. En ce moment on me croit en vacances. Elles sont longues les vacances. Censée reprendre lundi voilà que je pisse du nez. J’en ai ma claque.dos cou tête et moral en baisse
Courage… Je sais ce que c’est, et parfois, c’est désespérant…