
Depuis quelque temps, j’ai vraiment l’impression d’être une mère en carton.
La grossesse et ses complications me fatiguent énormément et ma patience en prend un coup.
Et malheureusement, ce sont mes loulous qui en pâtissent.
Ils sont retournés chez leur père vendredi et je peux juste dire que j’ai poussé un ouf de soulagement en les déposant à l’école vendredi matin en sachant que je ne les aurais pas pendant une semaine.
J’ai passé la semaine à leur crier dessus, à les punir, alors qu’habituellement, j’arrive à les canaliser et à rester calme.
Est ce qu’ils étaient particulièrement pénibles ? C’est l’impression que j’ai eu.
Mais je ne peux non plus nier ma propre responsabilité. Je suis fatiguée, douloureuse, et je n’ai pas du tout envie de faire la police.
Mardi dernier, je les ai même mis au lit, sans manger, à 18h, tellement leur comportement était….
J’ai culpabilisé, certes, d’autant plus que les deux aînés sont venus s’excuser et demander à pouvoir dîner mais je ne pouvais plus.
C’était presque une question de survie : soit ils restaient dans leur chambre, et tant pis pour le dîner, soit j’aurais fini par avoir un geste ou une parole malheureuse.
Le lendemain matin, ils se sont sentis coupables et je les entendais depuis mon lit en train de briquer la maison et d’essayer de ne pas faire de bruit pour que je puisse continuer à dormir.
Et malgré ça, en me levant, j’étais… froide…. Je leur en voulais de faire de moi une mégère. De m’obliger à devenir une mère que je déteste voir et entendre.
J’ai expliqué ma colère, je me suis excusée, mais malgré ça, je ne pensais plus qu’à une chose : vivement vendredi et leur départ.
Et là, nous sommes dimanche soir. Et si je suis contente d’être seule, à pouvoir me reposer, ne pas entendre leurs disputes, une autre part de moi ressent un manque, et à envie de les serrer dans ses bras.
Je suis plus touchée par tout ça qu’eux. Dès mercredi après midi, ils reprenaient leurs chamailleries, recommençaient à me répondre….
Heureusement, l’école a repris. Il y a eu moins d’occasion de faire n’importe quoi et moins d’occasion pour moi d’être en colère.
En ce moment, Schtroumpfette répond à chaque fois que je la sermonne ou lui demande quelque chose. Elle prend un grand plaisir à multiplier les bêtises et les mensonges, et à essayer de défier mon autorité.
C’est épuisant. Je dois régulièrement lui rappeler que c’est moi l’adulte et que c’est moi qui décide des contraintes du quotidien. Et qu’elle n’a pas a essayé d’usurper mon rôle ou à remettre en question chacune de mes décisions.
Ça me mets dans une rage !
Tisinge, lui, est dans une période « j’exagère tout et je joue la comédie ». La moindre remarque devient un drame, il ne supporte aucune contrariété.
A côté de ça, il est hyper câlin, toujours à vouloir être dans mes bras, à vouloir rendre service.
On dirait Dr Jekill et Mister Hyde. Un coup un petit ange et hop, il devient un démon qui ne supporte rien ni personne, et je n’ai trouvé aucune solution autre que de lui demander de s’isoler lorsqu’il devient ainsi.
Gremlins reste assez calme. Seul bémol, il grandit ! Et la pré-adolescence pointe son nez. Il essaye d’acquérir un peu plus de liberté sur les règles établies et de montrer sa supériorité à ses cadets, parfois d’une façon limite.
Les disputes sont donc fréquentes dans la fratrie, puisque ses cadets ne veulent pas se laisser faire.
Heureusement, tout ce petit monde s’accorde sur une chose : leur hâte de voir bébé arriver.
Chaque vendredi, ils sont déçus de voir qu’il n’est toujours pas là, alors même qu’ils savent très bien que la naissance n’est prévue qu’aux alentours de Noël.
Ils adorent toucher mon ventre pour tenter de faire bouger bébé, et ma démarche de cow-boy les fait beaucoup rire.
Tisinge a même préparer une liste longue comme le bras de jouets pour le bébé à donner au Père Noël. Étrangement, beaucoup de jouets seraient plus adaptés à son âge…. LOL
Bref, j’ai hâte que cette grossesse se termine. Encore un bon mois et quelques jours et je pourrais de nouveau me mouvoir sans douleurs, et rien que ça améliorera grandement la situation, j’en suis sûre !
Bonjour , je ne sais pas si vous vous entendez avec le papa des grands (au moins sur les enfants ) n’est t’il pas possible de repartir la garde autrement le temps de votre fin de grossesse par exemple 3 jours chaqu’un (ou 3 jours /4 jours )comme ça vous pourrez peux être vous reposer un peu plus ? Ici pour les 15 deniers jours de grossesse j’étais comme vous irritable et fatiguée (d’ailleurs ca continue avec les nuits sans sommeil ) mon pauvre grand de 2 ans à passer 15 jours à glander devant la télé et moi à ne pas être patiente du tout avec lui… heureusement mon mari a pris son congé paternité pour être là les 15 premiers jours d’Anna
Malheureusement non, ce n’est pas possible de changer la garde, le papa étant… bref.
Et de toute façon, le pb ne vient pas que de chez moi, mais aussi (et surtout) de chez le papa qui a pas mal de difficultés avec eux.
Du coup, je dois souvent rattraper les choses en les retrouvant. Du coup, je préfère qu’on laisse comme c’est plutôt que de devoir revoir toutes les règles ensuite. 😉
Ben une fois le bb né ce ne sera surement pas mieux car la fatigue d’un nouveau né sera d’autant plus difficile à gérer que tu es sans le papa et tes trois enfants seront encore là.
J’ai du mal à lire que tu leurs a refusé de dîner malgré leurs excuses, quelle frustration de se coucher le ventre vide alors qu’on a tendu la main à sa maman pour demander pardon….
Attention ils ne sont pour rien dans ton choix d’avoir souhaité un autre enfant (malgré les difficultés des grands) avec un homme qui ne semblait pas établi dans ta vie et qui t’a lachement planté là….avec votre enfant et tes trois grands.
Les “trois” seront surement fiers de leur petit frère ou petite soeur mais ils “subissent” et te font surement inconsciemment “payer” ta vie “amoureuse”.
Ils ont passés les 4 derniers jours à régulièrement s’excuser à chaque bêtise tout en recommençant quelques secondes plus tard. Donc, effectivement, je n’ai pas pris “la main tendue à maman”.
Et je sais qu’ils ne sont pour rien dans mes choix (que je ne permet à personne de juger ou d’émettre des hypothèses infondées).
Je suis moins patiente par la fatigue, certes, mais pas complètement idiote.
Leur comportement est le même chez leur père qui n’en peux plus, et l’école ou le Sessad de mes derniers disent la même chose.
Je pense qu’ils sont juste particulièrement durs en ce moment et que j’ai plus de mal à gérer avec la fatigue mais surtout avec le fait des douleurs dues aux pb rénaux que m’entraînent la grossesse et qui disparaîtront avec elle.
Bonjour, je vais essayer à mon tour de donner mon point de vue.
Tout d’abord, des erreurs avec nos enfants, nous en faisons tous, des punitions que l’on trouve après coup trop lourdes, des réactions trop impulsives… Et surtout, effectivement, lorsque nous sommes fatiguées, douloureuses et qu’eux nous poussent à bout. J’aurais tout à fait pu avoir la même réaction que vous, dans des circonstances semblables. Cela ne m’empêche pas de penser que c’est une erreur de punir trop “lourdement” nos enfants, même quand ils ont fait une grosse bêtise. D’abord parce que je crois (comme vous le pensez aussi sans doute !) qu’on se doit de préserver leurs besoins fondamentaux, en toute circonstance, et que dîner en fait partie. D’autre part parce que ce sont des êtres en construction, leurs actes sont toujours moins réfléchis que les nôtres et en tant que tels, ils méritent toute notre indulgence, méritent qu’on “oublie” leur bêtise une fois qu’ils sont venus demander pardon et qu’ils ont éventuellement été punis, et ce, même s’ils refont la même bêtise 5 mn après… L’éducation est un peu un éternel recommencement, mais de mon point de vue, les enfants se construisent mieux lorsqu’on leur fait sentir, après chaque bêtise, une fois que la punition est finie et que les excuses ont été présentées, qu’on leur fait à nouveau confiance, qu’ils ont toute notre considération. Même si, durant certaines périodes, cela ne dure que 2 mn et qu’on doit se fâcher à nouveau ensuite ! Enfin, je crois que l’on construit des êtres doux en étant soi-même doux avec nos enfants : globalement, je dirais que de mon point de vue, on se doit bien entendu de marquer le coup à chaque bêtise, mais que les punitions trop lourdes ont tendance à durcir le caractère, tandis que des remontrances répétées, assorties de punitions légères, et de tas de compliments pour tous les petits gestes positifs du quotidien (ce que vous faites beaucoup, ce que vous écrivez sur votre blog le montre !) ont tendance à donner aux enfants envie d’être calmes, gentils…
C’est super en tout cas qu’ils se réjouissent de l’arrivée du bébé. Bon courage pour la fin de la grossesse !
Oh la la, mais que de donneuses de leçons !!
Et bin, ecoute comme la plupart d entre nous, certains jours, tu es une “bad mother”. Au vu de tes articles, tu as suffisamment de choses à gérer, il ne fait aucun doute au travers de tes ecrits, que tu aimes tes enfants.
Mais trois enfants en bas age, tes ennuis de santé, la fatigue du futur Bb et tout le quotidien d une maman divorcée, moi je comprends ton “petage” de câbles.
Allez courage et continue à nous raconter ! Bises amicales.