Je ne sais plus comment faire avec Tisinge. À 3 ans ½, son comportement est catastrophique, et, alors que je croyais cela impossible, empire avec le temps.
Vous allez me parler du Terrible Two mais non. Pour l’avoir traversé à deux reprises, je connais, merci. Là, c’est pire.
Mon dernier se comporte comme un ado de 15 ans, un peu comme la fille de Allo Maman Dodo.
Cela a commencé l’an dernier. Il était déjà arrogant, nous répondant sans vergogne.
« Non » est un mot qui a battu des records avec lui.
Au début, il était surtout infect avec son père et ses frères et sœurs.
Il n’osait pas trop « hausser le ton » avec moi, il savait que c’est une chose que je ne supporterais pas et que la punition tomberait immédiatement.
En avril dernier, il a fait sa rentrée en TPS. Il était impatient d’aller à l’école.
Et pendant 3 mois, ce fut la catastrophe !
Chaque jour, j’allais le chercher, la boule au ventre, tant j’appréhendais les remarques de son instituteur.
Au bout d’un mois, une équipe éducative a été organisée (un rendez-vous entre parents, instituteur, directrice et psychologue scolaire)
Si à l’annonce du rendez-vous, c’était la désorientation qui primait, à l’heure de rendez-vous, c’était la colère !
De quel droit cet enseignant se permettait-il toutes ces remarques désagréables chaque soir.
Comment pouvait-il expliquer qu’un gamin de même pas 3 ans puisse autant le perturber.
d’autant plus que d’autres parents l’ayant eu pour leurs enfants m’ont informé qu’il ne supportait pas les enfants un peu remuants.
Pendant cette réunion, j’ai été attaquée par cet enseignant. Car si Tisinge était comme cela, c’était forcément de ma faute, parce qu’il allait à l’école toute la journée et que je manquais clairement d’autorité sur lui, suffisait de voir les soucis avec sa sœur.
La colère montait, montait, et a explosé au moment où il s’est permis de me parler de mon grand, en me disant que même s’il allait entrer en CP et que cela se passait bien, cela ne voulait pas dire qu’il était sauvé pour autant.
Je lui ai donc signalé que si un gamin de deux ans réussissait à le mettre dans cet état, peut-être qu’il n’était pas un bon enseignant et qu’il faudrait se réorienter, d’autant plus qu’apparemment, avec les autres enseignants, Tisinge était «à peu près » sage…
Bref, la réunion s’est terminée dans une ambiance glaciale, avec la demande que je fasse des démarches pour que Tisinge soit vu par un professionnel du CAMPS. Qui ? Pourquoi ? Personne ne m’a rien dit, mais j’ai compris qu’ils voulaient faire diagnostiquer une hyperactivité.
Pour moi, c’est son prof qui est hypo-actif, mais bon.
Le rendez-vous a eu lieu fin août. Pas d’hyperactivité. Rien de particulier d’après la neuropédiatre et la pédospy, à part un réel problème avec l’autorité.
Tu m’étonnes…
Depuis septembre, Tisinge va donc à l’école en journée complète. Il s’y plaît et à l’écouter, il irait même le week-end.
Sa maîtresse et son Atsem me parlent régulièrement des problèmes qu’elles rencontrent avec lui.
Nous avons déjà eu une réunion ensemble.
Et depuis décembre, c’est de pire en pire…
Non content de nous répondre, de façon arrogante, il se permet de désobéir sciemment, en nous narguant, et nous reprend quand nous punissons ou parlons avec ses frères et sœurs.
Hier, en arrivant à l’école, sa classe était encore en récréation. Il était puni, tenu par la maîtresse.
En me voyant, il a tenté de se libérer. Elle lui a dit non. Il lui a donné un coup de poing au ventre.
Certes, il est petit, et cela ne l’a pas blessée.
Mais cela m’a choquée.
Car après le comportement arrogant et difficile, le voilà qui utilise les coups. Sur un adulte, qui plus est.
Je suis effrayée par mon fils, car je ne sais plus comment faire pour le canaliser, le rendre un peu plus obéissant et surtout moins arrogant qu’il ne l’est actuellement.
Je n’ose plus rien faire avec lui, sachant que tout finira par de l’énervement et une punition…
Trop difficile de te donner des conseils sur une situation dont on a finalement que des bribes (et surtout que je suis instit’ -mais pas en maternelle, pitié, pas en maternelle :))
Donc je vais juste commenter ta dernière phrase :
“Je n’ose plus rien faire avec lui, sachant que tout finira par de l’énervement et une punition…” A ta place j’oserai, et je verrai. N’aie pas peur, ne redoute pas ce qui va arriver, on en sait rien avant que ça ne se produise, et s’il faut qu’il y ait punition, eh bien soit ! Il y aura punition, et ce n’est pas pour ça que Tisinge t’aimera moins, p’tet même au contraire !!
C’est vrai, tu as raison. Je nous prive tous de moments qui pourraient être sympa par crainte d’une attitude négative. Je vais suivre ton conseils
Pas toujours facile d’être maman, difficile de te donner des conseils, je crois qu’il faut essayer la patience, l’écoute, la disponibilité, quels sont les moments où il te semble apaisé pour trouver des clés, à plusieurs reprises j’ai rencontré des difficultés avec mon fils, sur un autre plan mais aussi un rejet de l’autorité et une envie “de ne pas grandir”, nous sommes loin d’être au bout du chemin mais les médecines douces : ostéopathies et kinésiologie nous ont beaucoup aidé, j’envisage aussi de l’amener consulter une psychologue mais je n’ai pas encore franchi le pas, courage, il y a forcément une solution d’apaisement,
On m’a parlé de kinésiologie, je ne connais pas vraiment. Faudrait que je me renseigne
Holala… à travers tes mots ; je me revois il y a quelques temps…
Je crois qu’il n’y a pas de recette miracle car il y a trop de ressentis en jeu MAIS voici ce qui a marché pour moi : “fais-toi confiance”, fais-confiance à ton boulet et désamorce les situations …
J’étais pareille avec mon ‘tit boulet… spasmes du sanglots, colères, parfois des coups. Du coup ; toute sortie me paraissait ingérable !
Et puis avec mon chéri, on s’est mis des coups de pied au cul… à 2 les sorties sont plus facile à gérer… on l’a emmené à la piscine, on a fait plus de jeux AVEC lui, on l’a laissé participer à des jeux avec son frère (7 ans de +) et nous en lui confiant le rôle de nous passer le dé, tirer les cartes pour nous, avancer les pions…
On lui a demandé son avis pour des choses, confié des responsabilités du genre “tu veux bien aider maman à… sortir le linge de la machine, ranger les courses, passer l’aspirateur 😉 …” et s’il ne voulait pas “bon bah tant pis…” mais sans jamais le culpabiliser.
On lui a proposé de faire des choses “tout seul”, se passer le savon, mettre son pyjama… des petites choses !!!
Et quand il se mettait et se met en colère, je dédramatise en tournant à l dérision… s’il me dit “non”, je dis “si” et encore “non” donc encore “si” en faisant les gros yeux avec un large sourire… puis en faisant semblant de le chatouiller… et là il passe à autre chose !
Et il a fini par aimer faire pour nous, pour lui… Et aujourd’hui il n’a pas encore 3.5 ans et c’est un bébé d’amour !!! Après il a comme nous tous ses humeurs MAIS… il a tellement changé !
Maintenant, ça c’est mon partage d’expérience positive pour la partie “à la maison”.
Pour la partie “à l’école” ; j’ai eu la chance de tomber sur LA bonne instit. qui a vu avec les yeux d’une maman tout ce que mon boulet était capable de donner et a su comment le prendre !
Voilà… je te souhaite tout plein de courage… et vu que TU as envie, vous allez y arriver 😀
Merci beaucoup. En ce moment, j’essaye effectivement de revoir mes méthodes éducatives qui ne me conviennent plus, pour me tourner vers l’éducation positive, mais le changement est compliqué à mettre en place. Mais j’y arriverais 😉
Ca me remue de lire ton billet, depuis le temps que je voulais prendre le temps de passer chez toi. C’est “bien” que tu saches mettre des mots comme ça sur ce comportement. Mon aînée est dans le même style, mais juste à la maison. A l’école, elle semble se canaliser (sauf en début d’année où elle frappait et mordait, mais après discussion ça s’est calmé…). Bref, je n’ai pas de solution, étant moi même souvent désarmée. Mais je te trouve courageuse, d’en parler, d’avouer ce sentiment d’être dépassée que l’on n’ose trop peu souvent révéler. J’espère que la clé n’est pas loin, que vous allez, tous, la trouver. Courage !
Merci beaucoup. Oui, on se sent désemparée et complétement à l’ouest dans ce genre de situations. J’espère que tu trouveras une solution, et moi aussi 😉
Alors je ne vais pas pouvoir beaucoup t’aider car mon fils est comme ça chez nous mais uniquement chez nous, à l’école c’est presque un ange, mais à la maison surtout quand moi et son papa sont là en même temps, il est arrogant, nous donne des ordres, nos désobéis, nous répond et j’en passe, déjà rien que ça j’ai du mal alors pour toi tout le reste l’instit qui n’en ai pas un, + la consultation au CAMPS qui je pense n’avais pas lieu mais qui a au moins pu te rassurer sur le faite qu’il n’est pas super-actif, je te comprend et te soutien à 300%
sinon moi je pense à voir une psy (lui et moi et pourquoi pas son papa) peut être pourrais tu essayer ??