
Cette semaine, les Jeudi Éducation se posent la question de savoir s’il faut transmettre ou non les traditions culinaires comme la chandeleur et autres.
Pour moi, la question ne se pose pas vraiment, ou, du moins, pas en ces termes.
Beaucoup de traditions culinaires nous viennent des religions ou de l’histoire : l’agneau de Pâques, le poisson du vendredi, la galette des rois, l’orange de Noël.
Or, je suis athée. Si je connais les significations de ces plats pour beaucoup, je ne suis pas forcément les dates pour respecter les traditions.
Pour moi, les crêpes, c’est quand j’ai envie. J’en fait à la chandeleur parce que j’adore ça, mes enfants aussi, et qu’on en entend tellement parler autour que cela nous donne trop envie.
Le poisson du vendredi, l’agneau de Pâques, nous ne respectons pas.
Déjà parce que je ne suis pas fan de la viande d’agneau et que j’ai une allergie à certains poissons qui fait que je n’en mange plus aucun.
Et puis, parce que pour moi, c’est bien trop représentatif du catholicisme. Si je ne suis pas contre expliquer la signification et le pourquoi de ces traditions à mes enfants, je ne me laisserais pas pour autant enfermée dans une obligation religieuse.
La galette des rois, la bûche, là aussi, nous respectons. Pour une seule et simple raison : ce n’est disponible que pour une courte période.
Personnellement, j’adorerais parfois mangé une bûche au café ou une galette frangipane en mai, août ou octobre.
Mais ces desserts, à moins de les faire soi-même, ne sont disponibles qu’en décembre et janvier.
Ce qui est fort dommage, vous en conviendrez…
Je pense qu’il est important d’expliquer aux enfants l’origine d’une tradition culinaire, car cela fait partie de notre histoire.
Mais il est tout aussi intéressant, je pense, de leur expliquer l’origine des plats.
Mes enfants sont au courant, par exemple, que la tarte tatin fut « inventé » par un petit commis de cuisine au temps des rois qui, en allant servir une tarte aux pommes, la fit tombé. Pour ne pas perdre le plat, il le ramassa et le remis tel quel au roi qui adora. Ainsi fut inventé la Tarte Tatin.
Les bêtises de Cambrai se nomment ainsi parce que le créateur n’aurait pas du arriver à ce résultat, qui provenait d’une bêtise qu’il avait faite et pour laquelle il fut puni par son patron.
Ou encore, les quernons d’ardoise, gourmandise angevine, qui reprend le symbole de la région, première productrice d’ardoises !
Pour moi, ces petites histoires sont toutes aussi importantes que la multiplication de pains et poissons ou que la tradition de la bûche.
Elles donnent une saveur particulière aux plats.
J’adore chercher d’où viennent mes plats préférés. Et ceux de mes enfants. Et ils se régalent de ces petites anecdotes autant que du plat lui-même !
Ils en parlent aussi : Papa Blogueur, Maman et geekette, Aloès en quête, Ma ptite tribu,
Ils parlent aussi éducation : Voyager en solo avec un enfant, expliquer, occuper, jouer,
Bien que je sois croyante mais non pratiquante, je ne suis pas pour le poisson du vendredi non plus ( même si il m’est déjà arrivé d’en faire ce jour là) Mon mari et mes enfants sont athés, chacun respecte les croyances des autres. Comme toi, j’aime les crêpes, la galette et la bûche. Comme tu le dis, pour certains plats, nous sommes obligés de les consommer à un moment bien précis, parce qu’ils ne sont pas dispo en dehors, je fais aussi des crêpes quand j’en ai envie. A Pâques, pas d’agneau car nous n’aimons pas, et lorsque je cuisine comme toi j’aime connaitre l’origine du plat et transmettre cela à mes enfants.
On se ressemble pas mal je vois 😉
Bonjour,
Ce n’est pas le commis d’un roi qui a inventé la tarte Tatin mais la sœur Tatin. Voici son histoire (source : Wikipédia):
D’après les recherches historiques, ce dessert serait originaire de Lamotte-Beuvron en Sologne1 : les sœurs Stéphanie (1838-1917) et Caroline Tatin (1847-1911) y tenaient un restaurant, qui existe toujours sous le nom d’Hôtel Tatin, face à la gare, fréquenté par de nombreux chasseurs. Un dimanche d’ouverture de la chasse, alors qu’elle préparait une tarte aux pommes pour un repas de chasseurs, Stéphanie, étourdie, oublia dans le feu de l’action de mettre une pâte dans le moule et l’enfourna simplement avec des pommes. S’apercevant de son oubli, elle décida de rajouter simplement la pâte par dessus les pommes et de cuire la tarte ainsi. Les chasseurs ont apprécié cette tarte, qui est devenue la tarte Tatin.
Bonne fête de la Chandeleur !
Cordialement.
Oh ! J’avais pas du tout la bonne version alors ! Merci, je vais pouvoir raconter cette histoire à mes enfants ^^
Même croyante on n’est pas obligée de respecter les dates 😉 (enfin c’est mon cas !). Merci pour ta participation !
Voilà ! Faire quand on a envie, c’est l’idéal
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