Regarder les choses en face


J’ai décidé que l’année 2016 serait l’année où je me prends enfin en main.

Depuis longtemps, certaines choses me pèsent. Souvent des défauts ou des problèmes contre lesquels je peste mais je n’arrive pas à y remédier, me démotivant rapidement…

Sûrement parce que je n’ai jamais vraiment cherché et trouvé les méthodes qui me permettraient d’y pallier une bonne fois pour toutes.

Mais je suis arrivée à un point de non-retour. Cette impression de stagner et de, parfois, m’enfoncer, m’a incitée à prendre enfin les choses en main.

Il est très dur pour moi d’avouer certaines choses pour lesquelles je me mets volontiers des œillères devant les yeux pour le pas voir.

La première, c’est mon problème d’addiction.
J’en avais déjà parlé, du fait que je suis une acheteuse compulsive. Beaucoup sur le ton de l’humour.
Mais en réalité, c’est vraiment un problème qui me pèse.
Je n’arrive pas à m’empêcher d’acheter, parfois même des choses que je regrette très vite.
J’ai essayé de tenir un journal des achats, pour me rendre compte de ce que je dépense. Mais j’ai vite abandonnée, car cela rendait mon problème trop réel.
J’ai essayé aussi la méthode d’attendre 24h pour finaliser un achat. Ça n’a jamais fonctionné chez moi, je ne pense qu’à cet achat, au point d’en faire une fixation, et ressent un soulagement intense à l’avoir acheté ensuite, bien que très vite, je regrette d’avoir encore cédé.

Je n’ai eu une prise de conscience qu’il y a peu, en décidant de faire mon budget sur un tableau trouvé sur le net.
Et quand j’ai vu que je devrais pouvoir économiser sans peine 100 voir 200 € par mois, j’ai eu envie de pleurer.
Car je finis chaque mois dans le rouge… Où sont ces économies qui me seraient pourtant bien utiles ??

J’ai pris mon courage à deux mains et avoué mon problème à mon médecin traitant. J’en ai ressenti une grande honte, mais aussi un grand soulagement.
J’ai appris qu’il s’agit d’une addiction, que ça ne s’arrête pas qu’avec de la bonne volonté, et qu’il y a besoin d’un soutien, voir d’un traitement.

Il m’a orienté vers un centre d’addictologie de ma ville qui traite ce genre de cas. J’ai un premier rendez-vous début février, et je serais suivie en hôpital de jour.

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D’autant que cette addiction se couple avec un autre problème que je tais depuis bien trop longtemps : l’alimentation.

Tout comme le shopping, je ressens des véritables pulsions alimentaires qui me rendent malades si je ne les comble pas.

Apparemment, le phénomène est bien connu, les deux vont souvent de pairs.

J’ai donc hâte de commencer ce suivi et d’arriver enfin à trouver d’où viennent ces pulsions, quel vide elles sont censées remplir et trouver ensuite le moyen de les arrêter.

J’ai aussi décidé de me prendre en main sur le plan physique.
J’en ai déjà parlé sur mon bilan et sur Ma petite liste pour 2016.

Depuis des années, chaque année, je me dis « Cette année, je me lance enfin dans un sport et je m’y tiens ». Et je ne tiens pas. Manque de motivation, solitude, fatigue, manque de temps, blessures….

Mille et une raisons, bonnes ou mauvaises, font qu’au bout de 2 semaines, la bonne résolution est déjà loin.

Ancienne bypassée, je vois que j’ai un peu repris du poids. J’ai désormais 7 kilos en trop, dont je n’arrive pas à me débarrasser et qui me pèsent.
J’ai encore une fois pris mon courage à deux mains, en ai parlé à mon chirurgien, et il m’a adressé vers un programme crée sur la ville exprès pour les opérés qui permet de retrouver et pérenniser des bonnes habitudes autant sportives qu’alimentaires.
Des ateliers cuisine, des séances de coaching en groupe, des séances de sport adaptés aux opérés…

J’ai mon premier rendez-vous dans une semaine, et c’est un programme sur 8 mois.

Enfin, cette année, j’ai décidée de donner la priorité aux enfants.
Ils sont avec moi une semaine sur deux. Et pourtant, la semaine chez moi, je trouve que je passe bien trop de temps à m’occuper de milliers de choses, sauf d’eux.
Les réseaux sociaux sont extrêmement chronophages, ainsi que mon addiction (une autre) à la lecture.
Alors, j’ai décidé que cette année, je serais à leur écoute. Je leur donnerais la priorité.
Si l’un d’eux vient m’interrompre alors que j’écris un billet, lis un truc sur facebook ou un livre, je prendrais le temps de vraiment l’écouter, de le suivre, et de lâcher ce que je suis en train de faire.

Après tout, lâcher mon livre ou mon pc est sans conséquence. Je peux reprendre là où je me suis arrêtée un peu plus tard.

J’avoue que c’est un peu dur. Je ressens une immense frustration a être interrompue et à ne pas pouvoir finir ce que je suis en train de faire.
Mais je me doute que ça finira par s’estomper avec le temps. C’est une sorte de sevrage.
Et pour mes enfants, c’est un vrai bonheur que de voir leur mère leur donner du temps, leur donner la priorité.

Bref, voilà mes trois principaux défis de l’année. Des choses vraiment importantes, qui, une fois faites, amélioreront de façon spectaculaire ma vie mais aussi celle de mes enfants.

Et cette année, pour une fois, j’y crois !

24 commentaires sur “Regarder les choses en face”

  1. Je te souhaite plein de courage dans tes projets!!! tu y arrivera ! Tout le monde à des addictions, pulsion! nourriture, jeux, achat ect…. c’est bien de poser le doigt dessus! tu y arrivera y’a pas de raison!
    Belle semaine à toi Vanessa bisous

  2. Je suis pareil que toi sur les addictions. Avec ma banquiers on a fait le point dépenses/revenus et il y a facilement 300€ dans le vent. En plus je collectionne les jouets de mon enfance, ce qui coûte parfois cher. J’avai aussi des pulsions sur les bonbons mais j’ai à les calmer et ça n’a pas été facile.
    Je n’en ai jamais parlé à mon médecins, je ne savais pas que ça se traite. Je pense que je vais le faire.

    1. Ca se traite comme une addiction à la drogue, l’alcool… Je ne savais pas non plus et je viens de le découvrir.
      Il y a même des réunions comme pour les alcooliques anonymes !

  3. Même si je ne l’avoue pas à haute voix ni même sur le blog j’ai les mêmes addictions que toi et ça me rend dingue !
    Pour ce qui est du temps avec mon fils j’ai pris la décision ce matin de ne pas avoir mon téléphone le matin pendant que nous déjeunons, c’est notre moment tous les deux et ce qui me parait naturel mais qu’au fond je tronque en jouant aux simpsons ou en checkant mon fb du coup à partir de demain mon téléphone restera sur la table basse le matin pour que ce moment à deux en soit vraiment un 🙂
    Les grands changements s’opèrent par de petites actions mises bout à bout je sais que tu vas y arriver car tu as fait le premier pas de t’avouer toutes ces choses qui te rendent malheureuse 😉

    1. Je pense qu’on est nombreux à avoir des pb avec l’argent ou la nourriture. Surtout en période de crises.
      Bon courage à toi pour tes changements

  4. Je te souhaite de tout coeur de réussir tous ces choses.
    Je crois que je suis comme toi pour l’addiction aux achats et à la nourriture, je n’arrive pas à garder de l’avance dès que j’ai une vingtaine d’euros qui traine il faut que je les dépense et j’achète tout et n’importe quoi et particulièrement de l’alimentaire, on se rend compte qu’on dépense des sommes astronomique en bouf chaque mois alors qu’on n’en a pas besoin. addiction ou gourmandise ?
    Je veux bien avoir le tableau dont tu t’es servi pour tes comptes, cela pourrait aussi me donner une piste pour y arriver.

  5. tu as fait de grands pas, parler de tes problèmatiques. Et la réussite passe d’abord par le courage de se regarder en face et de ne plus se mentir.
    je te souhaite plein de succès. Dans tous les domaines !

    1. Ca fait mal de s’avouer ce genre de truc j’avoue. Je me sens aussi naze que si j’avouais être droguée ou alcoolique, et c’est pourtant moins grave.
      Merci de tes encouragements <3

  6. Eh bien chapeau ! ce sont de superbes défis, un peu difficiles mais tout à fait faisable.
    Pour ton premier, les défis de ce projet en septembre (s38) risqueront de t’intéresser 😉

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