7 ans, l’âge de raison

Sept ans. 84 mois. 2555 jours.

Il y a sept ans, j’arrivais à la maternité à 10 h, après une nuit de contraction.
À 16 h 10, posé sur mon ventre, tu redressas la tête, me regardant droit dans les yeux d’un air conquérant.
3 kg 480 et 50 cm de bonheur à l’état pur. Père Charmant en larmes. Moi voulant crier mon bonheur à la terre entière.

Je t’ai attendu plus de trois ans. Trois Années d’espoirs déçus. Jusqu’à ce jour de mars 2007 pluvieux où, enfin, je t’ai tenu dans mes bras.

Tant de doutes, pourtant. Saurais-je t’aimer ? Avoir ce fameux instinct maternel.
Saurais-je t’apporter ce qui a pu me manquer ? Saurais-je t’aider à grandir sans te faire souffrir, sans t’étouffer ?

Tu as chamboulé ma vie, mes certitudes, mes envies, ma vision de l’avenir.

Et maintenant sept ans ! J’ai l’impression que c’était hier. J’ai l’impression que c’était il y a si longtemps. J’ai l’impression de n’avoir jamais connu de vie sans toi.

Mon petit bébé. Mon grand garçon. Mon Gremlins. Tu m’as faite mère, tu m’as obligé à grandir, à revoir mes priorités. Tu m’as fait parfois mal. Tu m’as souvent fait mourir d’amour.

Et à sept ans te voilà, petit garçon, toujours, rêveur, tête en l’air et pourtant si tendre et si plein de bonne volonté, toujours à vouloir aider autrui.

Nous avons eu des débuts difficiles. Nous avons eu du mal à nous trouver, tous les deux. Je n’ai pas su comment gérer certains de tes comportements que j’ai pris pour du rejet, parfois.
Mais avec le temps, nous avons su nous accorder, nous retrouver.

Mon doux petit garçon, qui veut encore, qui a encore besoin de croire au Père Noël alors que tu sais pertinemment qu’il n’existe plus depuis longtemps, comme me le prouvent tes réflexions.
Mon chaton qui croit qu’on ne t’aime plus si on te gronde, malgré tout ce que nous pouvons te dire pour te rassurer.
Mon grand garçon qui prend un tel soin de tes cadets, malgré les nombreuses fois où ils t’ennuient.

Sept ans. Une claque pour moi. L’âge de raison. Alors que je ne vois encore que mon bébé trop vite grandit. Et pourtant si peu de temps sur cette terre et dans mon cœur.

Et chaque jour, je vois en toi le garçon, le jeune homme, l’adulte que tu deviendras.
Et chaque jour, je pense à ce que je peux faire pour te guider sur le chemin de la vie, pour t’aider à devenir cet adulte confiant et plein d’amour que je te souhaite de devenir.

Je t’aime, Gremlins. Toujours. À jamais. Envers et contre tout.

 

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